À l’instar de Bridget Jaunes, je décide d’écrire moi-même, mon journal : «Le journal de mes péripéties « d’endogirl » à roulettes ».
Dans cette première chronique, je vais vous parler de cette saloperie qui mon ronge :l’ Endométriose. Non, non, ne faites pas cette tête ! Je ne veux surtout pas tomber dans le pathos. Cette maladie touche une femme sur dix. Je suis donc, dans la norme !
Autant, vous le dire tout de suite, l’humour et l’autodérision, sont mes armes !
Mais qu’est-ce que l’endométriose ?
Il s’agit d’une maladie chronique, qui se caractérise par la présence de tissu endométrial en dehors de la cavité utérine. Ce tissu provoque des lésions, des adhérences, des kystes dans différents organes. En effet, elle s’étend souvent aux appareils urinaires, digestifs, et plus rarement pulmonaires. L’endométriose n’est pas mortelle, mais elle ne se guérit jamais totalement. On appelle « Endogirl »une femme atteinte d’endométriose.(Je vous le concède ce nom est assez moche),
Sans le savoir, cette « petite saloperie » et moi cohabitions depuis des années.
En effet, depuis l’adolescence, je ressens de fortes douleurs abdominales, lombaires, accompagnées de gênes digestives, et de cycles menstruels interminables ! Un vrai régal Les médecins me disaient que c’était normal… Selon eux, mes douleurs étaient liées à mon infirmité motrice cérébrale.
Les années passent, j’apprends à vivre avec ma douleur.
Cependant, depuis trois ans les crises s’intensifiaient. Lassée du manque de réponse, je décide d’aller voir un spécialiste. Le rendez-vous est pris pour le 31 mai 2017.
Au vu de mes symptômes, le médecin prononce assez vite, le terme d’endométriose… Le 12 juin, Les examens le confirmeront.
Je prends la nouvelle avec soulagement. Si, si, vraiment ! Après des années de souffrance, je connais, enfin l’origine de ma douleur et je suis prise en charge. Ma maladie est bien réelle, elle n’est pas dans ma tête !Néanmoins, je prends conscience qu’il s’agit d’une vraie saloperie au quotidien.
Très vite, je suis forcée d’admettre, que mon infirmité motrice cérébrale complique les choses. Certains examens médicaux demeurent sportifs ! D’autres doivent être pratiqués sous anesthésie. Le diagnostic est plus long à poser. À présent, J’attends avec impatience de me faire opérer. Cela n’est pas toujours simple à vivre.
Toutefois, je reste ferme, sur le fait que l’endométriose ne m’empêchera pas de réaliser mes rêves. C’est pourquoi je ne lui déclare pas la guerre. J’apprends à cohabiter avec elle. J’essaie d’avancer en me focalisant sur les points positifs de ma vie. Me plaire, crier ma colère, ne sert à rien. Je préfère garder mon énergie, afin de trouver des solutions naturelles pour vivre mieux :
La méditation, le lâcher-prise m’aide à diminuer les crises. En parallèle, je vais essayer l’acuponcture, cela semble efficace dans le traitement de la douleur.
Le fait, d’en parler librement, me permet de mieux comprendre, ce dont je souffre. Cela ne rend pas les crises, moins douloureuses, mais je ne suis plus dans le flou.
En définitive, l’endométriose n’est pas une maladie honteuse, il ne faut ni la cacher ni la taire.
Cette petite saloperie me rend plus combative, car malgré la douleur et la fatigue très intense, je suis encore « debout » enfin sur mes roulettes ! Bien déterminée à transformer cette situation en force. La vie a tellement de belles choses à m’offrir.
©Aurelie Dechambre le 28 Août 2017
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