« La nouvelle résidence Mobicap d’Abbeville ne correspond pas aux attentes de leur handicap
Tous les deux en fauteuil roulant, Aurélie et David Dechambre ont quitté Orléans pour emménager, en octobre dernier, dans un logement adapté. Le couple estime que les services promis, dont une assistance 24 heures sur 24, n’y sont pas, malgré le loyer élevé.
Ce couple de personnes en situation de handicap (moteur et visuel, pour David) vivait alors à Orléans (Loiret). Tous deux souhaitaient notamment se rapprocher de la famille d’Aurélie. Ils ont emménagé dans la résidence le 15 octobre. Aujourd’hui, les époux Dechambre cherchent un nouveau logement.
« Notre handicap est acquis »
Ils précisent que deux auxiliaires de vie se relaient trois heures par jour chez eux : « Nous ne sommes pas en perte d’autonomie. Notre handicap est acquis. Nous pensons que notre degré de dépendance est le maximum de ce que Mobicap peut intégrer dans cette résidence. Elle est plus adaptée aux seniors en perte d’autonomie. »
Une téléassistance ainsi qu’une conciergerie dématérialisée sont proposées aux résidants par Mobicap. « Nous ne l’utilisons pas car nous ne connaissons encore personne ici et mes parents sont à Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais). Et ça ne remplacera jamais un gardien », ajoute Aurélie Dechambre. Il y a aussi le volet financier : le F3 leur coûte « 1 400 euros charges comprises par mois »… alors qu’ils touchent « 2 322 euros de revenusà deux » (diverses allocations et la majoration pour la vie autonome).
Ils nuancent : « Nous ne sommes pas en guerre contre Mobicap. Je pense qu’ils ont à cœur d’améliorer les choses. Ils sont au courant de notre volonté de quitter les lieux. » Pour trouver un « grand F2 ou un petit F3 avec une douche à l’italienne et un accès PMR » à Abbeville, les Dechambre ont sollicité la mairie et un bailleur social.
« Nous essuyons les plâtres » témoigne un voisin
Croisé à la sortie de la résidence, Jacques Brocail, un Axonais âgé de 68 ans, a posé ses valises dans un F2 à 980 euros charges comprises, le 20 octobre. Bien qu’il reconnaisse avoir « eu un frisson en voyant l’architecture qui n’était pas comme sur les photos », il est plus conciliant : « Il ne faut pas noircir le tableau ; nous essuyons les plâtres. » Il avoue aussi que son jugement vaut car son handicap n’est pas la même que ses voisins : « Je suis amputé de la jambe gauche mais j’ai toute mon autonomie. Je fais mes courses et mon ménage ; je n’ai pas besoin d’un auxiliaire de vie. » Jacques Brocail ne compte pas déménager : « Compte tenu de ma situation, je m’y sens bien. »
Le président de Mobicap : « Nous faisons de gros efforts »
Christophe Clamageran, président de Mobicap qui avait fait visiter les lieux aux élus locaux en mai 2021, entend les remarques et les assume : « Notre société prestataire de services a eu des problèmes de recrutement. Ils sont en passe d’être stabilisés car ils ont trouvé quelqu’un. Sur le bail, il est précisé que la présence humaine est de quatre heures par jour. La permanence 24 heures sur 24 est un mix d’humain et de digital. Nous nous sommes peut-être trompés sur la conciergerie dématérialisée : elle n’est pas utilisée par les locataires. Nous n’avons eu que deux appels. Il faudra peut-être augmenter les heures de présence humaine ; ce que je peux comprendre. Nous faisons de gros efforts. Abbeville est notre première résidence ; nous avons tout intérêt à ce qu’elle marche. » Il rappelle que Mobicap n’est « pas une résidence seniors services ; le prix n’est pas le même. »
Selon Christophe Clamageran, huit des 32 logements sont loués. Quatre seront occupés « en février et mars. Nous avons beaucoup de contacts pour les autres. Un commercial sera bientôt présent deux jours par semaine dans l’appartement témoin pendant plusieurs mois. Même si ce n’est pas son travail, il s’attachera à résoudre les problèmes du démarrage et sera une présence supplémentaire pour les locataires. »
Mobicap continue son développement au niveau national. Des résidences vont ouvrir à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) et Louviers (Eure) prochainement. 32 autres sont en chantier d’après le président. »
Article original d’Alexandra Mauviel à retrouver ici
Suite à l’article publié par le Courrier Picard, la chaine locale WEO a souhaité faire un sujet sur nous.
Nous tenons à apporter quelques précisions et à partager notre ressenti:
À la base, le concept novateur de Mobicap nous enchantait. L’idée d’avoir un appartement autonome, avec une agence d’auxiliaire de vie implantée au sein de l’immeuble et une permanence 24h24 (cf. première plaquette commerciale de Mobicap, reçue en août 2020), nous a séduit. C’était la solution pour nous. Cela nous promettait d’avoir de l’aide en cas d’urgence ou d’absences de l’auxiliaire de vie. Nous pensions enfin pouvoir souffler de ce côté-là. Afin de bénéficier de ces services, nous étions prêts à assumer un loyer élevé. Conscients, que nous allions devoir essayer les plâtres d’une résidence neuve, nous étions plutôt fiers d’être les premiers locataires de Mobicap. Cependant, petit à petit le discours a changé, devenant très flou au niveau des services, au sujet de la permanence.
Je reconnais à présent, avoir eu tort de signer notre bail dans ce contexte. Aujourd’hui, nous avons l’impression de s’être faits avoir. Pour ma part, je culpabilise un peu. Moralement, c’est compliqué ! Toutefois, nous relativisons, car nous avons la chance d’avoir un toit sur la tête, et beaucoup de soutien (notamment nos proches et des élus de la commune). Les habitants d’Abbeville sont très chaleureux et nous ne regrettons pas d’avoir changé de région.
À ce jour, les 4 heures de permanence annoncées dans l’article, ne figurent pas dans notre bail. A contrario, les heures de ménage, elles le sont, mais n’ont pas commencées. Tous les mois, elles sont reportées au mois suivant, tout comme l’ouverture de l’agence d’auxiliaire de vie et la mise en place d’une éventuelle permanence. La situation sanitaire tombe à point nommé… Les 3 heures d’auxiliaires de vie que nous avons par jour, n’ont rien à voir avec cette fameuse permanence. Nous avions déjà ce dispositif à Orléans. . Seules la domotique, les services dématérialisés, (dont personne ne se sert) et la téléassistance basée à Rennes, sont opérationnelles, mais encore en rodage donc ne fonctionnent pas toujours très bien. Nous n’avons aucun intérêt à rester dans ce logement.
Malgré tout, nous reconnaissons les efforts de Mobicap. Cependant, il n’en reste pas moins que la réalité ne correspond pas à ce qui nous avait été annoncé. De nombreux points, demeurent à régler. Déçus, nous n’attendons plus rien de leur part. Si les choses s’arrangent tant mieux, mais la confiance et l’optimisme n’y sont plus. C’est pourquoi, nous espérons trouver un autre logement accessible, dans un délai convenable, mais savons qu’il va nous falloir nous armer de patience.
Brochure commerciale Mobicap reçue en Aout 2020.
Merci à tous de votre soutien, prenez soin de vous.
Un petit mot de cinq lettres , qui coule sur la langue et se termine par un sifflement. Un mot qui adouci la vie. Un mot, si simple et pourtant, si difficile à dire…
Ce soir, j’ai une nouvelle fois envie, de dire merci aux soignants et à toutes ces personnes, qui se trouvent en première ligne, de cette interminable pandémie de Covid19 .
J’ai envie de dire merci à la vie, pour tout ce qu’elle m’apporte. J’ai envie de dire merci à mes proches pour tout l’amour qu’ils me donnent.
Prendre le temps de dire merci fait tout simplement, du bien. Enfin, je vous le dis, à vous qui croisez mon chemin, à vous qui sur la toile, partagez un peu de ma vie. Ne gardons plus jamais ce joli mot en nous, partageons-le avec tous ceux qui nous entourent. N’ayons plus peur de le prononcer. La gratitude change tout.
La porte de 2021 s’est définitivement fermée. Pour grand nombre d’entre nous, cette année a été difficile. 2022, nous ouvre à présent ses bras ,amenant avec elle, son lot d’espoirs et d’incertitudes… Traditionnellement, une nouvelle année s’accompagne de nouvelles résolutions, de nouveaux souhaits. Cependant, nous devons bien admettre que ce “bonne année!” est un peu machinal , et manque ,un peu, d’originalité.
Pour être honnête, je n’aime pas cette période de l’année. L’absence de certains proches se fait sentir… Cependant, sur ce blog, c’est différent. Pour vous, qui me lisez depuis quelques années, j’aime prendre le temps de poser les mots.
C’est pourquoi, à l’aube de cette nouvelle année :
J’aimerais ne vous souhaiter que du meilleur bien évident, mais nous sommes bien conscients, que la vie est un chemin fragile, un parcours d’équilibre alternant des hauts et des bas, des joies et des peines, des naissances et des départs. Je vous souhaite d’être fort et entouré face à l’adversité, de garder foi en la vie, dans ces périodes où vous vous sentirez dériver. Je vous souhaite, d’être courageux pour affronter les deuils qui se trouveront immanquablement sur votre route, d’être consolé, écouté dans les moments plus délicats.
Je vous souhaite de l’amour et des éclats de rire, pour dissiper cette morosité , des moments doux, des câlins à n’en plus finir, de la bienveillance, une bonne santé et de l’humour surtout. Prenez soin de vous !
Ces derniers temps, je n’ai forcement le cœur à l’écriture… Cependant, je tiens à prendre le temps de vous souhaiter de joyeuses fêtes de fin d’année.
Un Noël rempli de joie, d’espérance, de sourire et de chaleur humaine. Que ces instants à venir, vous soient doux et riches d’amour. En cette année, si particulière, prenez soin de vous et de vos proches.
Le temps passe à une vitesse. Le mois de décembre a commencé depuis dix jours.. Pas de doute, les fêtes approchent. Les décorations ont pris vie dans les rues, les vitrines des magasins, les maisons. La féerie de Noël est partout. Avec elle, ses ambiances et ses moments de détente.
Je viens d’emménager en Picardie, et je trouve qu’ici cette féerie a une saveur particulière. Les gens du nord sont chaleureux et attachés aux traditions, et je dois dire que cela fait du bien.
Car pour ma part, Noël est avant tout, un moment de partage …En cette période de l’Avent j’ai une pensée particulière, pour les personnes les plus démunies, les plus isolées et pour tous ceux pour qui cette période s’annonce délicate.
De l’aube au crépuscule, il anime nos désirs et occupe nos rêves. Il demeure vain de le chercher ou de l’attendre. Sans bruit, il s’invite sans prévenir, sans mobile apparent et nous transforme. Tantôt immédiat, tantôt sinueux, construit ou spontané, bref ou de longue durée… Parfois, douloureux, avec patience, il se bâtit et dépasse souvent les maux. Il ne connaît ni les bonnes, ni les mauvaises raisons des unions. Au fil des jours, il émiette des petits bonheurs qui font le ciment des couples heureux. L’amour, le vrai ne s’annonce pas, mais se vit, sans pertes ni profits…Car quand on aime, on ne compte pas, sauf sur l’autre.
Je me demande, parfois, ce que ma vie serait devenue sans l’écriture…
Depuis l’enfance, l’écriture est mon refuge .Elle me permet de me ressourcer dans une bulle apaisante. Une bulle d’émotion, dans laquelle, je m’exprime librement, sans masques et sans filtre. Au fil des mots, je couche sur papier, tout ce qui m’apaise ou me bouleverse. Je me laisse porter par la page blanche, au gré de mes envies, de mes inspirations.
Alors que, mon corps est entravé sur mon fauteuil roulant, ma plume ,elle est libre. Cette amie discrète, me permet de voyager, de rêver, de m’évader. Cependant lorsque, le handicap devient trop lourd, j’utilise aussi les mots pour exorciser les maux. J’écris, quand je ne parviens pas à parler, à crier ou même à pleurer. J’écris car je ne peux pas marcher.
Je cris/j’écris ma différence, à l’encre indélébile, mais également, la beauté de la Vie.
A toutes les femmes d’ici ou d’ailleurs, d’hier et de demain..
Les fragiles, les battantes, les mamans et celles qui ne peuvent pas d’enfants. Celles,qui sont en couple, et celles qui sont seules , séparées ou veuves. Celles qui ont fait des études et celles qui n’ont pas eu cette chance. Celles qui bossent, et celles qui ne travaillent pas. Celles qui vivent dans la rue, et celles qui dorment bien au chaud dans un lit. Celles qui ont la santé et celles qui ne l’ont pas. Celles qui laissent couler leur larmes et celles qui les retiennent . Celles qui pensent que tout est possible, et celles qui ont peur. Celles qui sourient pour rien, celles qui ne rient jamais, celles qui rêvent en regardant le ciel, et celles qui sont déjà au ciel.